vendredi 29 juillet 2011

Biutiful


Barcelone, 2009. Le gris flottant de la ville enrobe les vies grouillantes des quartiers les plus tristes. Biutiful suit le lent effondrement d'un d'homme victime parmi les victimes de la mondialisation. Le tableau est noir et l'humanité boite. Inarritu filme avec vraisemblance et talent l'opacité malsaine d'une jungle urbaine sans concessions.
On a reproché au réalisateur d'avoir discrédité le propos du film en noyant le scénario de misérabilisme. Or tout le génie du long métrage repose justement sur la tragique fragilité des destins. Uxbal, le protagoniste a en effet tout le poids du monde sur ses épaules et même celui des morts mais ce n'est pas tant l'approche sociétale qui est importante, c'est plutôt le questionnement philosophique qui va avec. Chaque scène interroge l'humain dans toute ses contradictions. C'est cette matière qui a permit à l'acteur de construire un personnage d'une rare densité et d'une force dramatique saisissante.
La poésie et la beauté-laide des images rejoint les thématiques prenantes du film ; la paternité, la solidarité, la mort, le destin de chaque homme sur terre. Biutiful remue notre être tout entier, nous met les pieds sur terre et la tête à l'envers, c'est un bouleversement.

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

oui oui, c'est exactement ça!!

25 août 2011 à 23:18  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil